S2 Episode #4 – Fonte du permafrost : les montagnes menacées

La montagne s’effondre. Littéralement. Des pans entiers se détachent tous les étés. Des courses d’alpinisme, disparaissent. Les gares d’arrivée des téléphériques sont fragilisées. Les responsables ? La fonte du permafrost (ou pergélisol, en français). Or quand la montagne s’effrite, c’est tout un écosystème qui tremble. Heidi Sevestre (glaciologue), Tristan Knoertzer (guide de haute-montagne à Chamonix) et Mathieu Camus (responsable montagne pour SAGE, spécialiste du BTP) sont en première ligne pour constater les dégâts.

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« Le permafrost est un état thermique, le sol est gelé en permanence, toute l’année. Le Permafrost va ainsi agir comme un ciment, comme une glu, pour nos montagnes, tenant toutes les roches entre elles », explique Heïdi Sevestre. « En face nord, on a du permafrost qui descend jusqu’à 2500 mètres. En face sud c’est au-dessus de 3000 mètres d’altitude. Le permafrost est essentiel parce qu’il permet de maintenir les montagnes solides. »

Mais avec le réchauffement climatique, le permafrost fond et les montagnes sont déstabilisées. « Le permafrost est très affecté par l’élévation des températures, surtout dans les Alpes. On sait que les Alpes se réchauffent deux fois plus vite que le reste de la France. Et quand on dépasse 0°C ça crée toute une batterie de conséquences, notamment des roches qui se décrochent. C’est terrible de voir comment cela impacte notre pratique de la montagne… »

Ce n’est pas seulement dans nos montagnes que la liquéfaction du permafrost a des conséquences désastreuses, on le constate sur la planète entière. « Le permafrost, notamment en Sibérie, renferme énormément de matière organique et quand il fond ça relâche beaucoup de gaz à effet de serre. Donc le permafrost fond parce que les températures augmentent à cause du réchauffement climatique, et cette fonte amplifie le phénomène en rajoutant du gaz à effet de serre dans l’atmosphère ».

Sans réduction de nos émissions de gaz à effet de serre, la disparition du Permafrost est inévitable. « Une étude vient de confirmer que nous sommes sur la pire trajectoire en termes de réchauffement climatique. Notre permafrost, il faut le garder gelé le plus longtemps possible ! », poursuit-elle.

Comment ralentir la fonte ? « Une seule solution marcherait sur le long terme : réduire de nos émissions de gaz à effet de serre le plus vite possible. Il y a une latence dans le climat, donc les actions positives qu’on met en œuvre aujourd’hui auront des effets dans la seconde moitié du siècle. Nous avons un challenge monumental devant nous on ne peut pas se permettre de baisser les bras. Au contraire ! Si on veut garder la vie de nos montagnes alpines… il faut agir maintenant. »

Tristan Knoertzer nous montre la voie qui s’est effondrée après son passage

Avec vue sur le Glacier des Bossons, nous tendons le micro à Tristan Knoertzer, guide à la Compagnie des Guides de Chamonix. Il assiste quotidiennement aux conséquences de la fonte du Permafrost.

« Je l’ai vécu au trident du Tacul : une voie est tout simplement tombée, 48h après notre passage. Les trois premières longueurs ont disparu. »
témoigne Tristan.

«  Il y a des voies que je ne fais plus qu’en hiver… Sur des voies classiques comme l’arête des Cosmiques, des pans entiers sont tombés ! Dans ma formation d’aspirant-guide, un intervenant (Ludovic Ravanel) nous avait prévenu : « vous connaitrez l’Aiguille du Midi avec l’aire d’arrivée qui ne sera pas au même endroit. Vous verrez ça en tant que vieux guide vers vos 70 ans ». Aujourd’hui je pense que je le verrais plutôt dans 10 ou 15 ans. »

Si la Mer de Glace est un baromètre du réchauffement climatique, l’Aiguille du Midi est un marqueur de la fonte du permafrost : « leurs capteurs montre que tout bouge là-haut et chaque année ils doivent rajouter des barres de ciment… Quand je lis les analyses, j’ai du mal à croire que le téléphérique de l’Aiguille du Midi va rester comme ça encore une cinquantaine d’années. »

Même si l’activité des Guides devra évoluer pour s’adapter, Tristan reste confiant. « Ça fait 200 ans que les guides s’adaptent aux conditions de montagne. Tant que les montagnes seront là on continuera de les grimper. On adaptera notre manière. Par exemple, depuis des années les saisons de pratique se décalent donc il faut réadapter les zones et dates d’ouverture des remontées mécaniques. A chaque époque sa problématique, on n’a pas le droit de tomber du côté anxiogène. »

Enfin ce phénomène de fonte du Permafrost concerne particulièrement les activités des stations de ski car il fragilise l’implantation des pylônes et des gares d’arrivée des remontées mécaniques. Mathieu Camus, responsable du pôle montagne de SAGE Ingénierie (spécialiste de la consolidation des remontées) nous explique comment : « Ça fait plus d’une dizaine d’années qu’on est confronté à ces problématiques. Les stations les plus concernées sont celles jusqu’à 2500-3000 mètres d’altitude et les versants nord, parce que les versants sud ont déjà perdu une partie de la glace interstitielle. »

Les conséquences de la disparition du Permafrost des montagnes sont bien visibles : « ce sont des affaissements ponctuels dans le terrain, dans les éboulis et puis sur les infrastructures (pylônes, gares d’arrivée) où les exploitants sont confrontés à des mouvements, des déviations qui posent des problèmes de maintenance des ouvrages. Dès qu’il y a un décalage, les mécaniques des gares doivent être ajustées. »

Ces effets peuvent être contrés par la consolidation de l’existant ou par le changement des infrastructures et parfois leur déplacement sur un terrain plus solide. Conforter une gare de téléphérique existante peut ainsi coûter entre 500 000 € et 1 million €. Et ce budget ne va pas aller en diminuant !

Ce n’est pas demain que nous verrons les effets des premières mesures de réduction des émissions carbones (encore faudrait-il qu’elles soient appliquées)… alors persévérons et adaptons-nous !

Texte : Clothilde Drouet


Quelques chiffres pour aller plus loin dans la réflexion

S1 Episode #5 – Le risque zéro existe

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Quand Tony Lamiche lance : « le risque zéro en montagne existe ! », cela prouve d’abord qu’il a un joli talent de provocateur (et de pédagogue) mais aussi que la gestion du risque en montagne est un sujet complexe ! Pas de mode d’emploi. Pas de vérité absolue. Alors que les marques vendent du fast&light et qu’un post Instagram peut peupler un pic, la montagne, elle, ne change pas. C’est un terrain hostile dans lequel nous devons être responsable. Trois guides aux profils très différents nous livrent leur vision et leurs conseils sur la gestion du risque…

« En montagne, en tant qu’alpiniste et guide, on est obligé d’être confrontés au risque, mais aussi de le gérer. On devient donc des gestionnaires du risque, c’est notre métier. On se doit de comprendre ce qui peut nous arriver en cas d’accident : soit à cause d’une menace, soit à cause d’une erreur. Il faut toujours se laisser du temps et de la marge pour garder un coup d’avance. La montagne est un terrain complexe, assez flou, mais qui reste clair pour ceux qui ont conscience du risque. Ils savent mettre l’accent sur ce qui est important de voir, au moment où c’est important de le voir. Et ça, c’est une chose qui s’apprend », explique Tony Lamiche qui vient de sortir sa webserie « Le Guide MicheLa », une petite révolution dans la façon de parler du risque en montagne.

Tony continue à cheminer dans son argumentation et insiste sur l’importance de l’intuition : « C’est quelque chose qui se perd complètement. De nos jours, on a besoin de concret, on apprends surtout à faire des choses techniques. Il nous faut du concret et des chiffres. Mais de savoir repérer la bonne menace au bon moment, ça ne s’apprend pas. C’est notre cerveau intuitif, notre cerveau d’indien qui est important. Il n’y a pas de codes en montagne, il faut avoir l’oeil. »

On n’interdit pas un escalier

Prenez un athlète professionnel signant une réalisation spectaculaire… il y a des chances pour qu’il prenne en réalité moins de risques qu’un amateur qui se sera engagé sur un chemin mal équipé et mal renseigné. Pour l’expliquer, Tony Lamiche compare la montagne à un escalier : « L’escalier en soi n’est pas un danger, il ne va pas nous tomber dessus ou nous faire tomber. Il représente le chemin que l’on a à parcourir. Quand on est assis en haut de l’escalier, à l’arrêt, on est en sécurité. Si personne ne nous pousse, on ne va pas tomber, on ne va pas rouler, on est en situation de tranquillité. A ce moment-là, le risque zéro existe, il n’y a aucune probabilité que l’on tombe. Mais à partir du moment où on se met debout, et que l’on marche dans cet escalier, on accepte de rentrer dans une zone à risque et de gérer le risque. Les probabilités pour que je tombe dans un escalier sont très faible si mon niveau technique est assez élevé, si l’escalier n’est pas savonneux, si je suis réveillé etc … Un enfant, lui, n’a pas le niveau de technique suffisant, on va le parer et mettre une barrière en haut. Une personne âgée, on va aussi l’accompagner parce qu’elle a moins de niveau physique donc plus de probabilités de tomber. Mais on ne va pas interdire l’escalier à un adulte parce qu’il pourrait tomber dedans. »

Lorenz Frutiger ©Mathis Dumat Lorenz Frutiger ©Mathis Dumat

Allez dehors !

Lorenz Frutiger, guide à Grindelwald en Suisse considère qu’il est important de laisser l’accès libre à la montagne pour faire ses premiers pas et apprendre la gestion du risque : « C’est important que tout le monde ait la possibilité d’aller en montagne et d’apprendre de ses erreurs. C’est comme ça que l’on progresse. Apprendre avec un professionnel permet de poser beaucoup de questions, de connaître son avis sur les conditions et sur certaines situations. Mais c’est en pratiquant qu’on apprend le plus, alors ouvrez les yeux et allez dehors ! ».

Sans oublier le temps… et la patience : « On ne peut pas apprendre de notions fixes sur la gestion du risque car c’est trop complexe. Il faut surtout passer beaucoup de temps en montagne. Ce qui change la donne lors d’un accident, c’est peut être la dynamique entre les personnes présentes à ce moment-là, mais ce sont aussi les conditions et la météo. Moi, je suis guide depuis 16 ans maintenant, et toute l’année, à toutes saisons, je continue d’apprendre des choses. Ca ne finit jamais ».

Le rôle des marques

Les fabricants de matériel de montagne ont innové en allégeant et en rendant plus simple et plus efficace l’utilisation de tous les outils nous ouvrant les portes de la montagne (vêtements, chaussures, cordes, crampons, quincaillerie, sac à dos, etc.). Ont-ils une responsabilité ? Tony Lamiche en est convaincu : « Cette problématique s’est très vite posée. Les marques proposent du matériel, mais il faut l’accompagner avec de l’éducation. Nous avons réfléchi à cette question avec Romain Raisson, qui a eu les mêmes questionnements au sein de Salomon dans la catégorie Freeski. On voit des vidéos avec des gens qui envoient en montagne avec notre matériel, sans forcément avoir de bonnes connaissances de la montagne. Alors nous avons monté des formations et créé du contenu pour essayer d’éduquer. S’il est important que la marque s’implique, elle ne doit être la seule : les consommateurs doivent se questionner sur leur propre implication ».

Marque, pratiquants mais aussi athlètes : chacun a sa part de responsabilité dans la gestion du risque. Prenez Michel Lanne, traileur de haut (et grand) niveau, guide et secouriste au PGHM. Il est en première ligne sur la question : « On ne peut pas balancer de nouvelles tendances ou de nouveaux produits comme la Fast & Light et dire « on vous pose ça là, débrouillez-vous ». Au même titre que moi en tant qu’athlète, je ne peux pas poster des images de moi courant sur des arêtes sans ajouter de message de sécurité. Sans expliquer pourquoi j’ai pris tel matériel, pourquoi je vais à tel endroit, ce jour précis, à cette heure précise. Nous, athlètes, nous sommes là pour vous dire que même si cette paire de ski est géniale et qu’elle vous permettra de sauter de super barres rocheuses, il vous faudra apprendre à sauter la barre rocheuse. »

Au-delà du sourire, la formule de Tony sur le risque zéro doit nous amener à réfléchir à la question du risque en montagne : Comment l’apprendre ? Comment progresser ? Comment adopter un comportement responsable ?

Texte : Anouchka Noisillier et Guillaume Desmurs


Cet épisode a été créé avec le soutien de Salomon
Tony Lamiche est un athlète Salomon, et sa web-série, « Le Guide MicheLa », est un bijou de pédagogie. Elle permet d’exposer plusieurs points de vues pour répondre aux interrogations autour de nos pratiques en montagne. Ouvrir le débat, échanger et essayer de comprendre nos comportements et nos prises de décisions en milieu « outdoor ». A découvrir ici !

 

 

Formez-vous aux bons réflexes !

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Mais aussi… L’ANENA, la Chamoniarde, le bureau des guides près de chez vous, le CAF, la FFME, etc.

S1 Episode #4 – Alpinisme et parapente se redécouvrent

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Quand le parapente a décollé dans les années 80, il a tout de suite intéressé les alpinistes. Mais ce n’est que depuis une dizaine d’années que les deux s’hybrident vraiment. Un allègement radical du matériel et la révolution du fast&light sont passés par là. Aujourd’hui, les alpinistes prennent la voie des airs pour changer de perspective, découvrir une autre façon de parcourir la montagne et inventer des itinéraires innovants.

Julien Irilli est un excellent alpiniste doublé d’un pilote de parapente de haute-altitude hors-pair. Il représente l’hybridation la plus aboutie des deux pratiques. « Le mariage entre l’alpinisme et le parapente a commencé assez tôt, dans les années 80, avec l’émergence de tous les sports de montagne un peu fun. A l’époque, les gars c’étaient des touche-à-tout, des énervés dans tout ce qu’ils faisaient. Le parapente est donc survenu comme un moyen logique pour redescendre des hautes montagnes. Ceux à l’époque qui tournaient beaucoup dans l’alpinisme et le parapente étaient des gars comme Jean-Marc Boivin ou Christophe Profit. Ils ont fait connaître cette discipline en haute montagne, parmi les alpinistes ».

Ce qui inspire Julien chez ces grandes figures de la montagne, inventeurs du paralpinisme (le terme consacré… et pas très heureux) c’est « le fait qu’ils étaient aventuriers et qu’ils découvraient. Ils voulaient vraiment utiliser tous les moyens possibles pour parcourir la montagne. Ils étaient culottés, parce qu’avec le matériel de l’époque, ce n’était pas rien que d’essayer de décoller de certaines montagnes avec des ailes qui étaient si peu enclines à décoller et à gonfler ».

Clément Latour, parapentiste de haut-niveau et directeur commercial du fabricant annécien de parapentes Sup’air, revient sur les évolutions radicales qu’a connu le matériel de parapente en dix ans : « c’est entre 2008 et 2010 qu’on s’est mis à faire du plus léger. On a d’un côté les fabricants de tissus qui nous offrent des tissus de plus en plus léger et performant. On a aussi tout le travail de conception, qui grâce à ces nouveaux matériaux, permet de concevoir des parapentes finalement plus légers et plus compactes. Ils deviennent alors d’un seul coup des outils très intéressants pour des alpinistes. Les alpinistes ont toujours regardé le parapente comme un outil pour redescendre des montagnes. Mais ce n’était pas forcément envisageable à cause du poids, du volume et des performances du matériel à l’époque. Ils ont toujours été demandeurs d’innovations, et petit à petit, grâce à ces nouveaux matériaux, on commence à entrevoir de nouvelles possibilités ».

Alors qu’une voile-sellette pesait une petite dizaine de kilos il y a dix ans, aujourd’hui, à niveau de performance égal, il existe des voiles-sellettes qui pèsent moins d’1,5 kg : « ces voiles tiennent dans 1,5 litre de volume. Elles tiennent donc grosso modo dans une banane. Pour comparer à ce qui se faisaient avant, on se retrouvait avec une voile qui pesait entre 5 et 7 kilos, accompagnée d’une sellette de 4 ou 5 kilos. On était donc sur un total de 13kg et il n’existait rien de plus léger ».

Un exemple frappant de cette évolution est ce parapente de moins d’un kilo (autant dire : ultra-ultra léger) qui annonce de bien belles hybridations entre les sports outdoor.

Si les voiles et sellettes ont perdu des grammes, c’est aussi vrai pour tout le matériel de montagne : l’allégement des chaussures, des piolets et des sacs à dos ouvre de nouvelles possibilités aux alpinistes, s’enthousiasme Julien Irilli. « Le matériel que j’utilise dans mes enchaînements se rapproche du matériel d’un traileur. Je n’ai donc maintenant que du matériel dérivé de la course à pied et du trail : je mets des vestes avec membrane qui ne font même pas 100g. Je cours avec des chaussures de trail Sense, des chaussures adaptées à la course à pied et avec des bâtons en carbone. Je gagne du poids et de la facilité d’utilisation en supprimant l’encombrement. Cette solution est donc hyper intéressante, et je gagne même de l’isothermie parce que ces produits sont parfois plus chauds que ce que nous avons traditionnellement l’habitude d’utiliser lors de la pratique de l’alpinisme ».

Christophe Dumarest, alpiniste professionnel et guide de haute montagne a pris la voie des airs il y a une année. « Le parapente amène du fun. Il amène des images, de la vitesse et du ludique. Faire un pas dans le vide et aller vers quelque chose de nouveau, que je ne connaissais pas. Aller vers de nouveaux enseignements et de nouvelles pratiques, pour sortir un peu de ma zone de confort. Je voulais aussi m’ouvrir à ce monde très étonnant qu’est celui de l’air. C’est pour moi une nouvelle dimension de la montagne et de l’aérologie et même de la météorologie ».

Le parapente lui « a permis de redécouvrir les sentiers de la maison, en profitant de la proximité de mon lieu de vie autrement. Je pense que je n’ai jamais autant marché et autant sillonné les chemins de moyenne montagne que depuis que je fais du parapente. Et accessoirement ça m’a permis de gagner une très bonne condition physique. Ça permet aussi de redescendre vers le ‘monde d’en bas’ presque de manière instantanée ! S’échapper plus vite de la montagne par les airs, réduit parfois considérablement le temps de présence dans des environnements qui sont quelquefois hostiles, dans lesquels il peut y avoir des dangers ».

©Christophe Dumarest

Pour bien comprendre comment ces athlètes utilisent les nouvelles possibilités qui leurs sont offertes, il suffit d’écouter Julien Irilli raconter l’un de ses récents trips mixant alpinisme et parapente : « Ce périple m’a fait partir de Chamonix vers 8h du matin. J’ai décollé à l’Aiguille du Midi, je me suis posé au pied de la face Nord des Grandes Jorasses, à midi j’étais à l’attaque de la voie. A 15h30 j’étais en haut. J’ai pu boucler la boucle en quelques heures en redécollant de nouveau pour me poser à Chamonix. Tout ça grâce au matériel moderne qui nous permet de nous déplacer rapidement ».

Texte : Anouchka Noisillier et Guillaume Desmurs


Cet épisode a été créé avec le soutien de Salomon
– La montagne light & fast –
Julien Irilli, alpiniste et parapentiste professionnel et athlète Salomon, exprime l’approche multi-sport, créative et surprenante, du sport outdoor de haut-niveau moderne. Pour pratiquer sa passion, Julien utilise le matériel le plus léger et le plus performant que Salomon conçoit pour la montagne et le trail running.

Un peu de lecture

Cette thématique est reprise dans le très bon MKSport #8


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Parapente Mag
Il y a 30 ans, le 26 septembre 1988, Jean-Marc Boivin était le premier homme à décoller de l’Everest